Le Conseil National de la Refondation d’E. Macron a son pendant éducation : les grandes concertations pompeusement nommées « Notre école, faisons-la ensemble ! ». Evoquées dès juin par le ministre, elles démarreront en mois octobre et concerneront premier et second degrés. La finalité de ces concertations, selon les mots du ministre, serait de permettre à tous et chacun·e de « se réapproprier le bien commun qu’est l’école ».

« Les coudées franches »

Dans la ligne droite des propos d’un président dans la lettre qu’il a adressée à la profession, il s’agit de libérer les énergies, d’être au plus près du terrain et d’associer tous les acteurs locaux au projet d’établissement ou d’école. L’idée est d’organiser des concertations en y associant tous les personnels, les collectivités territoriales, les parents d’élèves, les élèves, voire les associations partenaires lorsque l’école ou l’établissement travaillent en partenariat avec l’une d’elles. La grande « nouveauté » réside dans la présence d’acteurs ou d’actrices de la sphère économique. Le ministère insiste sur la participation d’entreprises locales ! Trois axes de discussion sont proposés par le ministère : la réussite des élèves, la réduction des inégalités, le bien-être des élèves.
Pour y participer, les enseignant·es du premier degré doivent prendre sur …… les inépuisables 108 heures.

« Marseille en grand »

Pour le SNUipp-FSU, les pièces du puzzle de l’école néolibérale du futur d’E. Macron continuent de se mettre en place. Après les attaques sur le statut par la loi de transformation de la fonction publique, après la loi Rilhac et la volonté affichée d’instaurer des chefs, courroies de transmission des injonctions, après la volonté de normalisation des pratiques, par l’édition de guides, par la formation asphyxiée par les fondamentaux, après la contractualisation des moyens par la mise en place des Contrats Locaux d’Accompagnement (les CLA), voici venir l’éclatement du cadre républicain et national de l’école. L’organisation de l’école serait donc laissée aux mains de non spécialistes, d’acteurs économiques, avec le danger de voir les inégalités se creuser davantage ! Nous ne participerons pas à l’explosion de l’école !

Notre école, dé-faisons là ensemble !